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    L’homme du mystère

     

     

    1963.

    Un proche de confiance d’André Malraux, André Malraux (1901 – 1976, romancier français et homme politique étonnant), alors ministre des Affaires Culturelles, aurait instruit une demande d’informations concernant des documents historiques et archives à propos du secteur de Rouen et alentours.

     

    Connu sous la référence de ‘Lazare’, ce dossier semblait tenir à cœur monsieur Malraux qui aurait souhaité la plus grande discrétion dans cette affaire.

     

     

    Ainsi auraient été rassemblés des écrits importants sur certains aspects du passé historique de Rouen, de ses lointaines origines jusqu’au 17e S.

     

     

    L’énigme du dossier Lazare

     

    Le dossier ‘Lazare’ aurait fait pour la circonstance, et

     

    c’est une innovation en la matière, partiellement appel à des archives et collections privées

    (Maurin, Bautre, Perchaud-Vattoux, Joceran Urachet et Cobourg).

     

    Le 24 mars 1965 l’étude documentaire fut déclarée close et

    le dossier ‘Lazare’ classé ‘sans suite’ brutalement sans la moindre explication…

     

    Tout aurait dû, et pu, en rester à ce constat d’archiviste.

     

    Et pourtant! Pourtant le dossier ‘Lazare’ ne sera jamais officiellement répertorié.

     

     

     

    De plus, l’identité de ce ‘proche collaborateur de confiance’ de Monsieur Malraux ne sera jamais connue.

     

    Mais plus insolite encore :

     

    les responsables chargés de constituer et instruire ce dossier fantôme,

     

    messieurs Henri Cabanaret et Christian Eylauth, semblaient être inconnus des registres du personnel des Affaires Culturelles, ni même inscrits aux intervenants extérieurs ou ponctuels.

     

    On ne retrouvera jamais leur trace… si tant est que ces identités soient réelles et bien à eux. Mais la surprise continue : le dossier ‘Lazare’ ne sera jamais retrouvé ou… accessible.

     

    ‘On’ le prétendra égaré jusqu’en 1976, puis dès le début 1977 il sera affirmé froidement que cette référence n’a jamais existé et qu’il s’agit d’une erreur d’écriture ou d’une fausse information.

     


    Observons qu’André Malraux décède à l’hôpital de Créteil le 23 novembre 1976.

     

    De fait plus personne, dès cette date, ne peut donc justifier les motifs troublants du dossier ‘Lazare’… et nous n’aurions, en toute logique, jamais dû, ou pu, avoir connaissance de cette histoire pour le moins curieuse.

     

    Pourtant, fort heureusement, un chercheur journaliste (D. REJU) semblait, à cette époque, avoir d’excellentes raisons de suivre toute cette affaire au plus près possible.

     

    Depuis ce qui reste de ses notes nous aborderons les aspects recherchés par A. Malraux dans l’Histoire de Rouen et faits insolites de son passé pouvant être liés au pourquoi de l’étrange dossier ‘Lazare’.

     

    Réju aurait réussi à retrouver l’intitulé d’un des documents ‘perdu’ et quelques passages recopiés en leurs temps:

     

    le fameux ‘Leg Martel’ dont nous retrouverons effectivement les références au long de ce travail.

     

    Mais alors...  que cherchait donc monsieur le ministre André Malraux?

     

    Que pouvait-il y avoir de si important qui nécessite ce luxe de précautions pour le moins insolites, alors que sa fonction même lui permettait ouvertement d’aborder le sujet?

     

    Rouen

    L’occupation des rives de la Seine dans ce secteur remonte aux origines de l’Homme.

     

    Rotomagos, pour les Véliocasses, deviendra sous l’empire romains capitale d’une circonscription administrative connue sous le nom de ‘Seconde Lyonnaise’.

    Deuxième ville de France au 13e S., son Histoire plonge ses racines dans un passé tourmenté, violent, émaillé de personnages et d’événements tous plus insolites et énigmatiques les uns que les autres.

     

    Peut-être est-ce passé étrange que souhaitait étudié Monsieur Malraux?


    Mais plus intéressant encore:

    C’est à Rouen que Chilpéric 1er célébrait ses noces, en 560, avec Galwinte.

     

    A cette occasion il en aurait profité, selon la chronique de Dom Quarin (720), pour dissimuler des biens de grande valeur dans une abbaye locale.

    Ce même texte affirme que l’évêque Prétextat savait l’emplacement du royal dépôt.

    On peut alors se demander si Frédégonde le fera exécuter, dans sa cathédrale, pour être la seule à connaître la cache fabuleuse ou, comme le prétendent les historiens, pour avoir célébré le mariage de Sigebert et Brunehaut en 566.

     

    Détail bien sûr, mais qui pourrait avoir son importance dans d’autres affaires où Sigebert prend une place prépondérante...dans l’énigme des rois mérovingiens par exemple.


    Puis Rouen sera le théâtre de combats incessants.

     

    D’abord contre les Normands (841-876), puis sous l’autorité des Ducs de Normandie jusqu’à ce que Philippe Auguste l’enlève aux Anglais en 1204…

    rien n’épargnera la cité sur les murs de laquelle une multitude de noms et faits historiques s’inscriront en lettres de sang :

     

    Alain Blanchard (1419),

    Jeanne d’Arc (1431),

    Charles VII (1449),

    Antoine de Bourbon,

    Montgomery,

    François de Guise (1562), Henry III (1588)…

     

     

     

     

    La ville se relèvera toujours avec force et courage de ces dévastations.

     

    Mais Rouen retint-il l’attention d’André Malraux pour ces seules raisons?

    Probablement pas.

     

    Observons, à présent, l’aspect ‘trésoraire’ de cette cité. Vers 1970, des ouvriers, à Fécamp, découvrent un vase contenant pas moins de trois mille pièces d’or.

    Ils viennent de mettre à jour le trésor des ducs de Normandie.

    Les experts supposèrent qu’il s’agissait d’un des plus importants trésors mis à jour.

     

     

    De la source Gaalor aux Nazis...

    Le donjon restera le seul vestige sous le nom de ‘Tour Jeanne d’Arc’ par analogie avec la tour (détruite) où elle était captive.

    On sait que le donjon contenait un puits très profond alimenté par la source Gaalor.

     

    Durant la dernière guerre la Gestapo s’installe en ces lieux et fait creuser une galerie au bas du puits… pour le raccorder aux égouts médiévaux.

     

    Cet intérêt pour les travaux d’égouts de la part des Nazis est une chose assez inhabituelle pour que l’on en cherche la véritable raison.

    Une réflexion simple serait à faire et qui pourrait bien apporter de nouvelles pistes à cette énigme : Superposer le vieux tracé de Château-Bouvreuil avec le cadastre actuel.

     

    Le report se trouverait dans un secteur délimité par les rues Jeanne d’Arc,

    Philippe-Auguste, rue du Donjon et Morand.

     

    Selon toute logique le butin huguenot pourrait se situer dans ce périmètre.

     

    Les fouilles archéologiques de 1907 mirent à jour les fondations de la

    ‘Tour de la Pucelle’… que l’on peut toujours voir dans la cour du 102 rue Jeanne d’Arc.


    Plus près de nous, vers 1967, des travaux de terrassement dégagèrent une galerie souterraine vers la rue du donjon.

     

    Deux ouvriers y descendront et auront le temps de remonter 2 pierres plates sur lesquelles figure la gravure de deux plantigrades tirant sur une sorte d’ovale rayonnant (Retain) ;

     

    un amateur y descendra aussi et y réalisera plusieurs clichés photographiques.

     

     

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    Si l’on en croit le vieux texte ‘Leg Martel’, la superposition des tracés, et les découvertes fortuites dans certaines autres caves

     

    “ ly cavave ou imanse et moult thrésor pose ”

     

    pourrait se situer dans le secteur défini par la rue du Donjon et rue Philippe Auguste à une profondeur relativement accessible, et dans la direction des fameux égouts dégagés par les Nazis…

     

     

     

    Le savoir de Frédégonde

    A ce trésor s’en rajouterait un autre. Il serait question, en résumé, à nouveau de la cache utilisée par Chilpéric.

     

    Il est clairement précisé que ce prince usa d’une sorte de tombe royale (notons cependant qu’aucun roi ne fut enseveli officiellement à Rouen à cette époque) où se trouverait la ‘coiffe’ (ou couronne) du mythique roi ‘Artus’ (sans h).

     

    Si l ‘on considère qu’il y a analogie entre Arthus (celui des romans) et le symbole de l’Ours (plantigrade), les pierres gravées de la galerie rue du Donjon prennent ici toute leur valeur!

     

    Si la déduction est séduisante et simple, il faut pourtant reconnaître qu’aucune tradition, ou textes, ne font mention de la ‘coiffe’ d’Artus, et encore moins de Rouen dans les romans arthuriens… à moins bien sûr que cette chevaleresque relique puisse avoir un rapport avec le légendaire dépôt de Chilpéric (lien avec l’Ariège ?)

     

    dont le secret aurait été scellé par le silence de Prétextat imposé par le crime de Frédégonde?

     

    Si tel était le cas il serait possible que monsieur Malraux en ait eu connaissance par sa fonction, et qu’il ait également pu concevoir une suite sous... Gisors comme nous le verrons plus loin?

     

     

    Des souterrains ésotériques de Rouen à l’église templière de Montsaunès?

    Le tout rejoindrait-il une étrange tradition oubliée, ou occultée, liée à la ville de Rouen et qui se résumant à ceci :

    au début était la pierre et Mitra.

     

    Le fer des dieux traça la première église et mit sous terre la pierre mithraïque sans la détruire par l’intervention de St Marty.

     

    Puis le fer devint l’articulation d’ouverture sur la clarté divine grâce au passage obligé sous l’égide de St Christophe-Loup.

     

    Ce dernier animal totémique se superposa à l’Ours d’Artus et à sa couronne rayonnante. Avec un tel canevas rien d’étonnant si les dépôts, et la crypte de Notre-Dame, se placent sous le signe du sacré et divin.

     

    Rien d’étonnant, non plus, à ce que Chilpéric I choisisse ce lieu pour y entreposer ‘certains biens’ qui deviennent alors des ‘biens certains’; ni non plus à ce que le silence, seul, protège et recouvre ce secret à jamais enseveli…

     

    Enfin encore un petit détail :

     

    c’est le 22 mai 1814 qu’au cours de travaux, rue St Romain, fut mis à jour une sorte d’oratoire souterrain de petite dimension.

     

    Le propriétaire des lieux ne s’en émut pas outre mesure car la cavité ne contenait que peu de choses.

     

    C’est un de ses amis, E. Coudan, qui en fera un croquis complet et relèvera sur la paroi Ouest un bas-relief dont il laissera un ‘frotté’ bien lisible représentant une pesée des âmes sous la directive d’une créature à tête de chacal (avec les oreilles pointues et dressées).

     

     

    En France, à notre connaissance, ce serait le deuxième site religieux,

    avec l’église templière de Montsaunès, où cette représentation fut réalisée.

     

    Volonté d’illustrer une ‘Eglise d’Orient’, une déviation de la tradition, une fantaisie ponctuelle… ou une mémorisation d’un détail essentiel d’une connaissance gênante ou occultée ?... recherché par André Malraux!

     

     

    Le Saint Objet N° 431

    Mais ceci est une autre histoire. Une autre histoire de Rouen - recherchée pour le dossier Lazare- ayant pour dernier témoin la fameuse ‘Capsule Reliquaire’ ne contenant pas moins que les reliques :

     

    - du Mont Calvaire, du Sépulcre, de la table de la cène, de la pierre du Mont Calvaire, de l’éponge, et, en rajout, de l’Irlandais St Eude !

     

    On croit rêver devant ce reliquaire formidable d’inspiration byzantine, donc orientale, et, ajoute une autre tradition, sous l’impulsion de l’Ordre du temple.

     

    La retouche de la Capsule daterait de 1312 (Répertoire manuscrit- A. Deville – 1842)

     

    Le saint objet était toujours déposé au Musée Départemental des Antiquités en 1842

    sous le n° 431. Mais à bien y réfléchir… les reliques ‘du Mont Calvaire’,

     

    ‘du Sépulcre’, ‘de la Table de la Cène’, de la Pierre du Mont Calvaire et d’un saint irlandais… ne nous font elles pas songer irrésistiblement à certains détails du passé de Périllos ?

     

     

    La veille du 13 octobre 1307

    A ce propos revenons à la veille du 13 octobre 1307. Les dignitaires de l’ordre ‘savaient’ l’arrestation massive prévue pour ce jour fatidique.

     

    Il leur fallait mettre à l’abri les documents et valeurs tenues dans l’enclos du Temple de Paris.

     

    Donc, le 12 octobre 1307, trois chariots escortés solidement de ‘cinquante chevaux’ quittent Paris en direction de la côte.

     

    Ce sont les archives et les coffres contenant le trésor du Grand Visiteur de France qui fuient vers… ‘18 navires’ de l’Ordre. Ce récit est authentifié par la déposition de Jean de Chalon du Temple de Nemours, faite devant le pape fin juin 1308.

     

    Cette déposition (archives du Vatican), porterait la cote “Register AVEN, N°48 Benedicti XII, Tome I, folio 448-45”. Si un tel sauvetage était prévu, la seule et plus rapide route vers la côte, passe par Rouen pour atteindre le Tréport.

     

    L’ordre utilisa t’il cette voie malgré les risques d’une surveillance accrue des hommes de Nogaret ?

     

    Au point où ils en étaient les Templiers pouvaient courir ce risque.

    Mais voilà…

    les chariots se volatiliseront, et nul ne saura ce qu’ils sont devenus.

     

    Deux solutions seulement, dans ce cas, peuvent être retenues. D’abord un passage en force et l’embarquement au Tréport (canton d’Eu et... retour au fameux cabochon reliquaire?) en utilisant la route templière de Rouen.

     

    Ensuite un arrêt plus sûr, et inattendu, dans le secteur de Rouen : la tradition, et

    Gérard de Sède, opteront pour le dépôt du trésor à Gisors, c’est à dire à peu de distance de Rouen.

     

     

    Où il est maintenant question de Gisors

     

    Maintenant restons à notre époque et sur une autre action du ministre A. Malraux.

     

    Arrivé à Gisors, en 1929, un certain Roger Lhomoy y conduira des recherches, certain de savoir que le formidable secret dort sous le donjon de Gisors.

     

    Ici encore les Nazis sont déjà passés et ont cherché quelque chose…

     

     

    En 1946 Lhomoy déclare en mairie avoir découvert une crypte contenant 30 coffres.

     

    L’homme sera renvoyé et sommé de ne plus poursuivre ses ‘délires’…!!!

     

    Mais ce chercheur obstiné poursuit ses travaux, jugés par tous comme l’œuvre d’un déséquilibré, qu’il abandonnera définitivement un peu plus tard..

     

    Pourtant, en 1962, les Affaires Culturelles, sur ordre de son ministre André Malraux, fait poser les scellés sur le donjon de Gisors.

     

     

    L’étrange intervention de ‘la grande muette’

     

     

    Puis fin septembre ce Ministère ordonne à un régiment du Génie d’entreprendre des fouilles pour retrouver et “mettre à jour les vestiges d’une ancienne civilisation inconnue”.

     

    Cette définition à de quoi laisser perplexe car d’une part on peut se demander ce qu’est cette dite civilisation...

     

    ensuite pourquoi, et sur quelle information, elle est qualifiée d’inconnue...car si on semble tout ignorer d’elle, comment André Malraux en sait-il l’existence???? !

     

    La suite est remarquable et Monsieur A. Malraux suivra l’affaire avec le plus vif intérêt: les journalistes seront tenus à l’écart de certains détails et la télévision ne sera jamais autorisée à filmer les fouilles.

     

    Quant à la Franc-Maçonnerie, qui curieusement s’intéressera de très près à cette affaire, ses responsables déclareront que cette énigme ne “regarde pas le grand public” !

     

    Sur quels critères ces dignitaires pouvaient-ils s’appuyer pour affirmer une telle chose?

     


    Quoiqu’il en soit le 10 février 1964 le 12e Régiment du Génie entame les fouilles du donjon et monsieur Malraux, le 12 mars, annoncera le résultat négatif des recherches.

     

    On note, dans les rapports de fouilles, que nulle part on ne retrouvera le terme ‘civilisation inconnue’.

     

    Pire encore, les résultat seront rendus de manière laconique en affirmant plus simplement ‘qu’il n’y a rien sous la motte féodale de Gisors’...

     

    On ne peut que souligner dans ces comptes rendus un nombre important d’oublis, de changement d’opinion, d’incohérences et un volonté farouche à vouloir minimiser à l’extrême ce qui aurait été découvert par ce régiment du Génie.

     

    Nous pouvons sur ce registre souligner qu’habituellement les fouilles archéologiques sont confiées à des archéologues patentés ayant obligation de rendre publique des rapports complets sur leurs travaux.

     

    Or dans ce cas on ne peut qu’être surpris que ces travaux soient réalisés par des militaires, même si ceux-ci (régiment du génie) s’en acquittent correctement sur un plan technique. Cependant la démarche prendrait tout son sens si A. Malraux veut occulter ces recherches.

     

    En effet dès l’instant où nous avons à faire à l’armée et il est évident que les officiers durant toute cette mission ne laisseront rien filtrer de ce que découvre leurs hommes... et surtout les militaires sont tenus au ‘devoir de réserve’... et les rapports seront uniquement remis à l’autorité ministérielle concernée, donc jamais divulgué aux médias!

     

    On peut affirmer qu’il y a dans cette démarche d’André Malraux une volonté implacable de conserver les découvertes pour le seul usage de l’Etat... et on ne peut que supposer des raisons très graves ou capitales pour justifier un tel luxe de sécurité!


    Dans la chronologie de son passé, et de son présent, Gisors semble bien avoir suivi les mêmes constats que certains sites de Rouen, des bijoux mérovingiens aux recherches de 1950…

     

    et c’est sans doute ce que pensera Monsieur le Ministre des Affaires Culturelles en étant très ‘bienveillant’ à propos de l’énigmatique dossier ‘Lazare’ qui concernera Rouen.

     

    De Gisors à Salses via Rouen ?

     

    Mais ce n’est pas tout...

    Dans la foulée monsieur Malraux, après s’être intéressé à Rouen et Gisors, s’oriente tout à coup et sans explications vers la région du Languedoc.

     

    Son intérêt se porte particulièrement sur le secteur roussillonnais et la région de Salse.

     

    Il serait allé droit au but en réclamant, sans préambule, les plan les plus anciens du château de Salse, l’un des plus remarquables ouvrage d’art militaire en matière de forteresse défensive liée à l’artillerie.


    Visiblement, les documents qu’il obtient de ses services ne semblent pas le satisfaire. Il réitère sa demande en la précisant encore plus: il souhaite les tracés souterrains des arrivées d’eau du fort.

     

    Mais ces plans n’existent plus ou restent introuvables ou très incomplets.

     

    A l’évidence monsieur le Ministre ne devrait pas avoir de difficultés en réclamant rapidement des relevés réalisés sur sa demande.

     

    Pourtant il ne pourrait s’agir, même avec la plus grande minutie, que d’un relevé ‘d’état des lieux actuels’, et visiblement ce n’est pas ce qu’il cherche.

     

    Les services compétents s’aperçoivent alors que ces archives ne furent jamais en leur possession, sans doute conservées par les autorités catalanes ou espagnoles au moment du rattachement du Roussillon à la France (17ème siècle).

     

    Aussi notre ministre en place se serait-il adressé, tout naturellement à son homologue espagnol. Mais si cette démarche semble curieuse (seul intérêt pour les arrivée souterraines d’eaux sous le château) la réponse l’est encore plus!

     

    Certes sous une forme diplomatique et courtoise, le sens général de la décision du ministère espagnol peut laisser perplexe... la réponse se résumerait à l’impossibilité de donner satisfaction en raison du fait que ces informations seraient classées ‘confidentiel défense’! Jamais monsieur Malraux n’aura ses renseignements... du moins officiellement!

     

    Cet échange est tout aussi intriguant dans le sens de la demande que de la réponse.

     

    En effet ces infos sont du seul ressort de l’archéologie et il n’y a là, du moins en apparence, rien de bien mystérieux... de plus il n’y avait plus à cette époque le moindre risque de guerre sur les lieux entre l’Espagne et la France.

     

    L’énigme resterait entière... si on ne savait pas que les adductions d’eau du fort de Salse prennent leurs sources sur le secteur d’Opoul et Périllos!..

    et qu’une gigantesque résurgence, toujours près de Salse, proviendrait d’un véritable fleuve souterrain dont les sources se situeraient sous Bugarach !

     

     

    Du secret détenus par quelques personnes

     

     

    Gageons que le ministère devait avoir de sérieuses raisons de s’investir dans cette affaire... raisons qui resteront sans doute à jamais sans réponses décisives.


    On sait les expériences actuelles (le satellite KEO et l’opération CHRONODROME) près du plateau de Périllos concernant un incroyable

    (engagé par des scientifiques)

    voyage dans le temps aboutissant à un rendez-vous fixé pour 50 ans le 1er mai de chaque année... ainsi que la possible existence de plusieurs sites lié à un fabuleux secret pour lequel quelques services fonctionnaires semblent avoir une certaine attention

     

    (radar météo?

    transformateurs d’énergies électriques parsemés discrètement?

    accidents d’avions?

    dispersion de documents administratifs anciens?

    surveillance étroite?).

     

     

    De ces constats d’actualité peut-on supposer que ces mêmes services fonctionnaires puissent être à l’affût d’informations sur le sujet depuis de longues décennies?

     

    Ou, pourquoi pas, que depuis de longs siècles un savoir ait été protégé sur ce sujet... puis qu’il se soit partiellement perdu... pour ressurgir à notre époque?...

     

    Ou encore que quelques personnages, soigneusement sélectionnés, aient été mandatés afin de poursuivre, engager ou enquêter sur ces affaires?

     

    Que ces personnages aient pu, selon leurs fonctions, disposer d’un savoir d’anticipation leur permettant de distancer, certains autres chercheurs, toujours d’une bonne longueur d’avance?..

     

    et qu’il soit maintenant l’heure pour eux de rassembler les éléments épars de ce SAVOIR en d’anciennes caches comme... Rouen, Gisors, Falaise et enfin Salse

     

    et le secteur d’Opoul-Périllos via Rouen et Toulouse... oui, pourquoi pas?

     

     

    A Lazare des hasards de monsieur André Malraux

    Mais faute de réponses précises revenons sur quelques autres détails insolites de la vie d’André Malraux, et plus particulièrement dans ses ouvrages littéraires.

     


    En 1933 dans son extraordinaire ‘La Condition humaine’ (Prix Goncourt) son héros à pour nom KYO.

     

    On retiendra déjà l’étrange similitude entre ce nom et celui de l’expérience... KEO.

     

    Evidemment ce pourrait être là le seul fruit du hasard et il ne saurait être question de mystère sur un seul fait.

     

    Pourtant nous irons plus loin dans notre perplexité en lisant, dans ce livre, que la première compagne de KYO s’appelle MAY (le rendez-vous du voyage dans le temps est fixé au 1er mai!)

     

    Et surtout que son père a pour nom… GISORS!

     

    Ajoutons que 70 ans sépare cet ouvrage de l’affaire de Périllos et 30 ans d’intervalle avec celle de Gisors dans laquelle A. Malraux ministre en place, impliquera pour son ministère, et sans justification, l’action de l’armée...

     

    De plus ce roman essentiellement politique se déroule à Chang-hai en 1927.

     

    Or si Kyo peut, à la rigueur, être pris pour un prénom asiatique il n’en ait rien pour May et pire encore pour Gisors qui est très loin d’être un prénom commun en extrême orient! Prémonition?

    Savoir d’initié?…

    Le hasard?… ou… ‘Lazare’ et son symbole de résurrection?


    Autre surprise: sur ce registre nous ajouterons qu’en 1974 André Malraux signera un ouvrage intitulé LAZARE…

     

    Un critique dira à ce sujet que « la réussite du roman d’A. Malraux tient à un jeu subtil entre l’illusion réaliste et les références symboliques ».

     

    Des trésors et une énigmes oubliés

     

    Toujours est-il que ce ministre des Affaires Culturelles s’intéressa principalement, et bien curieusement, à l’archéologie et à l’Histoire de nos trois sites :

     

    Gisors, Rouen et Salses.

     

    Une rumeur persistante relate que lors des fouilles sous le château de Gisors, contrairement à l’affirmation du ministère en fonction, les militaires aient découvert quatre coffres dont le contenu aurait servi, alors, au Général de Gaulle pour s’acquitter d’une dette vis-à-vis des Etats-Unis...

     

    Selon Réju et Hutin, André Malraux aurait été appréhendé depuis longtemps par une poignée de ‘dirigeants discrets’, puis nommé ministre afin d’être lancé sur les traces d’un fabuleux ensemble comprenant un colossal trésor monétaire agrémenté d’un savoir inexprimable et d’un secret capable de déstabiliser l’ordre du monde...

     

    Si le trésor monétaire de Gisors pouvait être celui du Temple, qu’en était-il de celui de Rouen et enfin de celui de Salses et Opoul-Périllos?

     

    Ce dernier contiendrait-il un mortel secret lié à la religion ?...

     


    Tout porte à penser que monsieur Malraux eut accès, par sa fonction et ses pouvoirs, à d’exceptionnelles informations.

     

    Rouen ne pouvait qu’être le prolongement logique de l’affaire de Gisors. Mais cette fois il semblerait que ‘certaines personnes’ l’aient précédé et mis en sécurité (hélas hors d’atteinte des chercheurs) des éléments pouvant déboucher sur des découvertes ‘trésoraires’ et historiques hors paire ou très gênantes.

     

    Peut-être ces éléments d’archives pouvaient permettre la découverte du trésor des huguenots, celui de Chilpéric I, de la couronne d’Arthus, du secret des épées de Jeanne d’Arc, de celui des Gouliards, de celui de l’Ordre du Temple... ou d’un autre savoir les dépassant tous.

     

    Avec sans doute, ce que nous ne saurons jamais sur ces mystères, Rouen et Gisors se refermèrent sur ses formidables énigmes.


    Il restera enfin à souligner cet étrange détail concernant d’autres écrits d’André Malraux.

     

    En effet on peut se demander ce qu’il voulait sous entendre dans ses ‘Antimémoires’ et ‘La corde et les Souris’ lorsqu’il fait dire, par le récit d’un vieux moine, que le ‘Christ-Jésus’ (et non Jésus-Christ!!!) aurait voulu naître en Espagne...

     

    et d’ajouter qu’au dessus des victimes de l’injustice en cette région envié par Jésus s’élèverait une étoile jusque là jamais vue.

     

    De quelle métaphore, ou de quelle étoile André Malraux voulait faire état dans cet écrit???

     

     

    Le lecteur, s’il engage des recherches, aura la surprise d’éprouver de grandes difficultés à retrouver les informations ayant servi à ce présent travail.

     

    De toute évidence bien des personnes supposaient suffisante la clôture du dossier ‘Lazare’ en 1965, et l’effacement de toutes ses traces dès 1977.

     

    C’était sans compter sur les travaux de Daniel Réju et surtout Serge Hutin.

     

    De plus ce dernier avait des raisons majeures de s’intéresser à cette action.

     

    C’est par ces deux personnes que nous obtenions les copies des documents qui resteront bizarrement ‘mal aiguillés’ tout au cours de l’instruction fantôme de ce curieux dossier.

     

    D’autre part, il reste des informations, non effacées, sur l’intérêt de Monsieur A. Malraux, en son temps ministre des Affaires culturelles, à propos de Salses.

     

     

    C’est depuis ce dernier dossier qu’actuellement se prépare un travail qui pourrait prochainement éclairer l’énigme de Rouen sous un jour nouveau, cette fois sans aucun risque d’effacement ou d’égarement.

     

    Nous saurons, alors, les raisons finales du dossier ‘Lazare’ et ses diverses ramifications dans plusieurs domaines de plus en plus d’actualité…

     


    Enfin, au moment de conclure il reste à donner une dernière information qui peut prendre toute son importance ici. Rouen fut le berceau de Maurice Leblanc (1864-1941) auteur des célèbres romans ‘d’Arsène Lupin’;

     

    il engagea une correspondance avec deux personnes de Rivesaltes S. Baso et M. Pounet) et demanda de nombreux détails historiques et archéologiques sur le Roussillon et Salses!

     

    M. Leblanc disposait-il d’informations sur le sujet Lazare-Rouen-Roussillon ? Tout porterait à le croire, de plus il semble que personne ne songea à en effacer les détails ni les correspondances.

     

    Car pour une fois il est possible que… ce ne soit pas une autre histoire mais celle que l’on tente de nous dissimuler depuis de nombreux siècles.


    Mais au fait… que cherchait monsieur André Malraux près d’une certaine madame veuve Kikoff, à Rennes-le-Château… qui savait une importante partie du secret de Marie Denarnaud contenu, à l’époque de Bérenger Saunière, paraît-il dans une partie du faux-plafond de la chambre de l’abbé ???

     

    Une histoire de l’Histoire ?

     

    André Douzet
    Le 5 juillet 2007

     

     

     

    SOURCES article - lien - http://www.societe-perillos.com/malraux.html

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  • Les mensonges de l'Histoire

     

     

    Champollion a déchiffré les hiéroglyphes grâce à la pierre de Rosette

     

       

    Faux ! Ou presque...

     

    Jean François Champollion naquit à Figeac, dans le Lot,

    le 23 décembre 1790.

     

    La famille Champollion, s'installant à Grenoble en mars 1801, confia l'éducation du jeune Jean François à l'abbé Dussert.

     

    Ce dernier enseigna à son élève le latin et le grec, ainsi que l'hébreu, l'arabe, le syriaque et le chaldéen.

     

      

    Buste de Jean François Champollion, par THOMAS, 1850, château de Versailles, Versailles.

     

    Plus tard, en mars 1804, Champollion fut admis au lycée impérial de Grenoble. N'appréciant guère la discipline quasi-militaire de l'établissement, le jeune homme commença toutefois à se passionner pour l'Egypte antique et les mystérieux hiéroglyphes.

     

    C'est entre 1806 et 1807 que Champollion aurait rencontré un moine grec, ayant participé à l'expédition d'Egypte, ce dernier lui expliquant que la

    langue copte provenait de l'égyptien ancien.

     

    Afin de perfectionner sa formation, Champollion décida de rejoindre la capitale en septembre 1807, suivant des cours au Collège de France.

     

    Il y apprit entre autres le copte, le persan et l'amharique, et perfectionna ses connaissances en arabe et en hébreu.

     

     

     

    C'est en 1808 que Champollion reçut de l'abbé de Tersan une copie de la pierre de Rosette, grâce à laquelle il put commencer à déchiffrer les hiéroglyphes.

     

     

     

    La pierre de Rosette, gravée sous le règne du pharaon Ptolémée V au début du II° siècle avant Jésus Christ, fut retrouvée en 1799 dans le village de Rachïd (francisé en Rosette.)

    par les membres de l'expédition d'Egypte de Napoléon Bonaparte.

     

    Toutefois, suite à la capitulation des Français en juin 1801, les Anglais récupérèrent une importante partie des antiquités découvertes par l'équipe scientifique française. C'est ainsi que la pierre de Rosette fut envoyée en Angleterre, où les savants anglais commencèrent à tenter de la déchiffrer.

     

     

    La pierre de Rosette, British museum, Londres.

     

    A noter que la pierre de rosette était d'une importance capitale, cette dernière comprenant un décret pharaonique écrit en trois langues :

    en hiéroglyphes, en démotique[4], et en grec ancien.

     

     

     

    Champollion, démontrant que les hiéroglyphes n'étaient pas des symboles muets (comme cela était communément admis à l'époque.) mais constituaient un véritable alphabet, prouva en 1810 que le démotique était une simplification de l'écriture hiéroglyphique.

     

    Disgracié suite à la chute de Napoléon en raison de son orientation républicaine, Champollion fut exilé à Figeac, où il continua ses recherches sur les hiéroglyphes. Finalement, c'est en 1824 qu'il publia son Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, étant finalement parvenu à déchiffrer l'écriture des Egyptiens de l'Antiquité.

     

    Visitant l'Egypte entre 1828 et 1830, il mourut à Paris d'une congestion cérébrale en mars 1832.

     

     

     

    Ainsi, bien que Champollion se soit appuyé sur une copie de la pierre de Rosette afin de déchiffrer le mystère des hiéroglyphes, ce dernier ne vit jamais le document original, jalousement conservé par les Anglais dans l'enceinte du British museum (la pierre de Rosette s'y trouve encore aujourd'hui.).

       

      

     

      

     

    [1] A noter que le terme 'hiéroglyphe' provient du grec hieroglúphos, combinaison des mots hierós (ce qui signifie 'sacré'.) et gluphein ('graver'.). Pour l'anecdote, les Egyptiens de l'Antiquité nommaient leur écriture medou-netjer, ce qui signifie 'parole divine'.

     

     

    [2] Pour en savoir plus sur l'expédition d'Egypte, voir le 6, section IV, chapitre quatrième, la Révolution française.

     

    [3] Pour en savoir plus sur le règne de Ptolémée V, voir le 5, section VIII, chapitre neuvième, histoire de l'Egypte antique.

     

    [4] Le démotique (en grec dêmotiká, ce qui signifie 'populaire'.)

    est une écriture simplifiée des hiéroglyphes.

     

    [5] Rappelons que depuis Ptolémée I°, les pharaons n'étaient plus Egyptiens mais Grecs. 

     


     

     

     

     

     

     

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  • Napoléon, nationaliste corse !

     

    Avant de devenir général en chef des armées de France, consul puis chef de l’Etat français et Empereur de France, Napoléon a été un des chefs de la révolution paoliste corse

     

     

    Lucien Bonaparte écrivant à son frère Joseph Bonaparte le 24 juin 1792 :

    « J’ai toujours démêlé dans Napoléon une ambition pas tout à fait égoïste, mais qui surpasse en lui son amour pour le bien public. Il me semble bien penché à être tyran et je crois qu’il serait bien s’il fût roi et que son nom serait pour la postérité et pour le patriote sensible un nom d’horreur. »

    Lucien Bonaparte

    Si Napoléon est connu pour avoir battu militairement les puissances féodales alliées à l’Angleterre, il l’est moins pour avoir été l’homme des répressions de mouvements populaires et un des hommes d’armes de la révolution corse. Il a souhaité devenir le général en chef des armées corses et c’est seulement parce qu’ainsi il a soulevé l’hostilité du principal dirigeant Corse, Pascal Paoli et que ce dernier la fait chasse de l’île que Napoléon va se tourner vers l’Etat français pour y proposer ses talents militaires et politiques.

    S’il est devenu héros français, avait d’abord postulé à être chef de la Corse nationaliste contre la France avant de devenir anti-héros de la Corse pour rester dans les mémoires corses et françaises comme le grand homme de la France. Cet ancien jacobin devenu l’un des fossoyeurs de la France jacobine par les Thermidoriens puis par le Consulat, n’est pas à une contradiction près !

    Homme des répressions ?

    - Napoléon est chargé de la répression, le 19 juillet 1789, de la première émeute de la faim qui éclate dans la ville de sa caserne, Auxonne, où deux marchands de blé ont été lynchés par le peuple.

    - Napoléon Bonaparte est affecté à l’armée chargée de mater l’insurrection fédéraliste du Midi en 1793.

    - Napoléon est chargé de la répression lors de l’insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795)

    - sa prise de pouvoir en France le 18 brumaire (9 novembre 1799) se fait sous la menace d’une nouvelle révolution parisienne, la bourgeoisie lui abandonnant le pouvoir politique pour en finir définitivement avec les insurrections populaires.

    Wikipedia en fait juste un élève officier français (voir ici) :

    « Il est reçu sous-lieutenant, (42e sur 58) à l’examen de l’artillerie. Il reçoit son ordre d’affectation au régiment d’artillerie de la Fère alors en garnison à Valence, qu’il rejoint le 3 novembre 1785. L’été suivant, il obtient un congé de six mois à partir du 1er septembre 1786. Le 15 septembre 1786, sept ans et neuf mois après son départ, il repose les pieds sur l’île de Corse à l’occasion de son congé de semestre. Il ne rejoindra son régiment que 13 mois plus tard soit le 30 septembre 1787. Dès novembre 1787, il demande un nouveau congé de six mois, qu’il obtient. Il ne réintégrera son régiment que le 15 juin 1788. Le 1er juin 1788, il s’embarque pour rejoindre son régiment de La Fère en garnison à Auxonne et apprendre son métier d’artilleur. Dans ses loisirs, il travaille assidûment… Présent ponctuellement à Paris, le jeune officier est spectateur de l’invasion des Tuileries par le peuple le 20 juin 1792 et aurait manifesté alors son mépris pour l’impuissance de Louis XVI. Ce dernier signe, quelques jours plus tard, son brevet de capitaine ; ce sera l’un de ses derniers actes publics. Napoléon retourne à plusieurs reprises en Corse, où les luttes de clans avaient repris, les paolistes soutenant la monarchie à l’anglaise, et les Bonaparte la Révolution. Napoléon se fait élire lieutenant-colonel de la Garde nationale en mars 1792, avec 522 voix sur 492 inscrits. Il arrachera de force l’accord du commissaire du gouvernement. C’est à ce poste de commandant en second du bataillon Quenza-Bonaparte qu’il fait ses premières armes en février 1793, participant à la tête de l’artillerie à l’expédition de La Maddalena. Malgré l’efficacité et la détermination de Napoléon, l’opération commandée par Colonna Cesari, un proche de Paoli, est un échec cuisant. Cet événement et l’exécution du roi en janvier 1793 attisent la division avec les paolistes, provoquant une révolte des indépendantistes. Les désaccords entre Paoli et Bonaparte s’accentuent à la suite d’une lettre de Lucien Bonaparte à la Convention pour dénoncer Paoli. La famille de Napoléon, dont la maison a été mise à sac et incendiée, est contrainte de se réfugier dans une autre résidence, leur petite ferme de Milleli, puis, quelque temps plus tard, la 10 juin 1793, de quitter l’île précipitamment à destination de la France continentale. Débarqués à Toulon, les Bonaparte s’installent dans la région de Marseille. »

    Contrairement à ce que sous-entend Wikipedia, Napoléon n’a pas juste eu quelques sympathies paolistes avant de se retrouver pris dans les divisions entre nationalistes corses et de s’en retirer. Il est tout jeune encore nourri aux grands faits de gloire révolutionnaire et militaire du nationalisme corse : voir ici la révolution corse

    Il a été formé aux actes militaires de la lutte du peuple corse contre la royauté, lutte qui anticipe la révolution française.

    Il acquière une formation militaire française en ayant gardé tous ses sentiments nationalistes corses et, dès qu’il a cette formation, il quitte la France pour mettre ses compétences au service du peuple corse, tel qu’il entend en tout cas ce service et c’est dans un combat contre la France.

    Bien entendu, de tels faits nuisent à l’image que le nationalisme français souhaite avoir du « grand Napoléon » et cette thèse ne risque pas d’y être diffusée.

    Ce n’est pas par nationalisme français que Napoléon a abandonné l’idée de prendre la tête de la Corse nationaliste et de son combat militaire contre la France. C’est parce qu’il va être contesté au sein des nationalistes corses et battu politiquement par le clan Paoli dont il conteste la direction pour exercer la sienne, comme il le fera au sein de l’armée et de l’Etat français pour mettre en place sa dictature personnelle avec l’Empire français…

    Quand, en 1755, Pascal Paoli gouverne la Corse indépendante et républicaine (34 ans avant la révolution française de 1789) avec Charles Bonaparte, le père de Napoléon Bonaparte, Napoléon naîtra 14 ans plus tard. Quand le 8 mai 1769, à Ponte Novo, le peuple corse insurgé signe une page de gloire dans sa lutte contre l’armée française, tout en étant défait, Napoléon mettra encore quelques mois pour naître, le 15 août 1769. C’est dire que ces événements vont bercer l’imagination de son enfance !

    L’élève officier passe toutes ses permissions en Corse et il y encourage dès 1789 toutes les tentatives des Corses pour se libérer. En avril 1789, il participe à une altercation aux côtés des indépendantistes Joseph Bonaparte, Pozzo di Borgo, Masseria, D’Orezza et Lévie, le maire d’Ajaccio… Mais il est dès lors du côté de la révolution française contre la réaction féodale et royaliste. Il réclame la liberté pour les Corses comme le peuple français lutte pour la liberté.

    Pascal Paoli, lui aussi, reconnaît la révolution française et c’est à ce titre qu’elle accepte que cet ancien héros de la lutte contre l’occupation française rentre dans l’île corse.

     

     

    Paoli et Bonaparte adhèrent au club des Jacobins (Bonaparte y entre en 1791). Paoli est acclamé par les révolutionnaires parisiens, que ce soit aux Cordeliers, aux Amis de la constitution, ou à l’Assemblée nationale.

    Selon Joseph Bonaparte, la rencontre de Paoli et de Napoléon aurait eu lieu sur le champ de bataille de Ponte Novo, tout un symbole…

    Napoléon de retour de son deuxième séjour en Corse, en 1791, pour sa caserne d’Auxonne, reprend son projet de « Lettres sur la Corse » dans lequel il prévoit une œuvre littéraire où il ferait oeuvre d’historien de la Corse.

    Il envoie le 12 juin 1789 une lettre à Pascal Paoli avec cette introduction :

    « Général, je naquis quand la patrie périssait. Trente mille Français vomis sur nos côtes, noyant le trône de la Liberté dans les flots de sang, tel fut le spectacle odieux qui vint le premier frapper mes regards. Les cris du mourant, les gémissements de l’opprimé, les larmes du désespoir environnèrent mon berceau dès ma naissance.

     

    Vous quittâtes notre île et, avec vous, disparut l’espérance du bonheur… »

    Il affirme qu’à travers lui, c’est « la voix de tous les Corses qui s’exprime. »

    Il publie son texte sur la Corse en 1791

    mais ce dernier n’est pas approuvé par Paoli.

     

     

     

    Il y a à cela de multiples causes :

     

    Paoli est resté catholique, papiste et royaliste et ne fait pas partie du même clan que les Bonaparte.

     

    Les Bonaparte sont politiquement au camp républicain de Salicetti que Paoli combat.

     

    Paoli est lié au clan Pozzo di Borgo que les Bonaparte combattent… Aux législatives, Paoli fait battre Joseph Bonaparte qui n’est plus élu.

     

     

    La raison de fond :

     

    Napoléon est hostile à la noblesse.

     

     

    Il affirme :

     

     

     

    « Les aristocrates sont la cause de la Révolution, la plaie de la nation, des imbéciles qui haïssent tous ceux qui ne sont pas des ânes héréditaires comme eux. »

    En attendant, Bonaparte a démontré à Bastia qu’il est du côté des Corses contre l’armée française et contre la royauté ce qui pourrait lui valoir de graves ennuis comme soldat, si le roi ne choisissait pas de s’enfuir du côté des ennemis européens de la France…

     

    A Bastia, Napoléon participe à un mouvement corse armé. Il distribue des cocardes tricolores aux troupes. Le mouvement culmine le 5 novembre 1789 avec l’adresse des patriotes corses à l’Assemblée nationale qui mènera au retour en Corse de Paoli.

     

    A Ajaccio, il est pris à parti par les partisans de Pozzo di Borgo.

     

     

    Napoléon parvient à obtenir un grade dans les volontaires corses en décembre 1791 à Ajaccio dont il exerce bientôt le commandement d’un des quatre bataillons (six compagnies à Corte et trois à Bonifacio).

     

    C’est à ce titre qu’il fait la conquête de la citadelle d’Ajaccio.

     

    Le jour de Pâques 1792, Napoléon se retrouve face à une émeute en faveur de prêtres réfractaires et il doit s’opposer à des troupes venues de son propre régiment français d’Auxonne !

     

    En huit jours, Napoléon a le dessus sur ses adversaires.

    Le but de ces affrontements auquel participe celui qui sera le chef des armées de la France aura été de remplacer l’armée française en Corse par les volontaires corses qu’il commande…

     

     

    Un épisode que l’histoire de France se refuse généralement à rappeler et qui montre que Bonaparte était alors républicain mais d’abord républicain corse…

    D’ailleurs, au cours de ces événements, Bonaparte n’était même plus permissionnaire mais considéré limite comme déserteur, sinon carrément ennemi !

     

     

    Rentrant à Paris, il constate la montée des sentiments révolutionnaires du peuple et il constate également que, lui, préfère se retrouver du côté du parti de l’ordre que du côté de la révolution populaire. Lui qui était jacobin déclare alors : « Les Jacobins sont des fous qui n’ont pas de sens commun. »

     

     

    Le 30 juin 1792, il rencontre à Paris une manifestation populaire de cinq à six mille hommes qu’il qualifie de « foule sans ordre dénotant par les propos et les vêtements ce que la populace a de plus abject ». Le peuple impose au roi la cocarde tricolore mais le républicain Bonaparte désapprouve cette démarche : « L’invasion des Tuileries a fourni ample matière aux déclarations aristocratiques des feuillantins. »

    Le désordre le hérisse.

     

    A l’annonce de l’attaque des Tuileries, il se retrouve leur être hostile et choisit de retourner en Corse et de préférer le commandement des volontaires corses à un poste dans l’armée française.

    Le proche de Bonaparte en Corse est d’abord et avant tout Saliceti, élu député du tiers aux Etats généraux de 1789, le seul Corse à voter la mort du roi (ce qui lui vaut la haine inextinguible de Paoli), favorable à la constitution civile du clergé (encore un motif de haine avec Paoli), il est le deuxième homme fort de la Corse après Paoli.

     

     

    Saliceti est devenu procureur général-syndic de la Corse nommé par Paris alors que Paoli est président du Conseil général. Paoli refuse de participer en personne à la direction quotidienne, à l’administration de la Corse, livrée à la lutte des clans, et se tient dans la position du sage qui donne des avis.

     

     

    Jusqu’en 1792, le pouvoir central français a les meilleures relations avec Pascal Paoli mais c’est là que ça se dégrade.

     

    Et l’ambitieux Bonaparte attise les braises du conflit entre Paoli et le pouvoir central français…

     

    L’expédition en Sardaigne sert de prétexte. Cet échec calamiteux de l’armée française commandée par Colonna, aidée des volontaires corses de Napoléon n’est cependant pas d’une grande importance mais elle débute les rapports critiques (mémoires aux représentants de la Convention), de Napoléon contre le pouvoir de Paoli.

     

     

    Début 1793, sur les instigations de Saliceti et Napoléon, la Convention retire sa confiance à Paoli pour diriger en Corse.

     

    Il y détenait alors au nom de l’Etat français tous les pouvoirs civils et militaires.

     

     

    La Corse, insultée, réagit.

     

    Le 26 janvier 1793, une consulte (assemblée extraordinaire des députés de toutes les communes) décide, contre la France qui s’apprête à juger Paoli, de le nommer généralissime et chef suprême.

     

    Le drapeau français est abattu partout en Corse sauf à Ajaccio, fief napoléonien. La société populaire d’Ajaccio décide l’envoi d’un appel à la société populaire de Marseille et aux Jacobins de Paris, ce qui revient à faire appel à l’Etat français pour intervenir militairement en Corse.

     

    Cela revient également à traiter Paoli de traitre à la France et l’accusation lancée va prendre effet…

     

     

    Cette situation se produit juste au moment de la trahison de Dumouriez et l’assemblée française est toute prête à voir des traîtres partout alors qu’en réalité Paoli n’était pas prêt à rompre avec la France ni à choisir l’Angleterre mais cette situation va l’y contraindre.

     

     

    Le 2 avril 1793, la dénonciation de Paoli comme traître à la France par Lucien Bonaparte est lue à l’assemblée par le député du Var Escudier.

    Paoli et Pozzo di Borgo sont décrétés en état d’arrestation par la France, ce qui n’est pas réalisable sur le terrain…

     

     

    Paoli fait dresser sur toute la Corse un drapeau blanc à tête de maure, celui de Ponte-Novo et les adversaires de Paoli affirment que c’est le drapeau blanc de la royauté contre celui de la France.

     

     

    Joseph Bonaparte conclue :

     

    « Paoli se trouva ainsi avoir accompli une révolution contre la France sans l’avoir voulue, sans l’avoir préparée à l’avance et presque à son insu. »

     

     

    En mai et juin, Napoléon rassemble des forces armées pour affronter celles de la consulte corse et de Paoli.

     

    Le 26 mai 1793, la consulte de Corte confirme Paoli à la tête de la Corse et condamne les familles Napoléon, Saliceti et Arena. La maison de Napoléon en Corse est mise à sac et pillée.

     

     

    Cachée dans le maquis, la famille Napoléon embarque en catastrophe dans un bateau d’une escadre française venue le secourir et rejoint Toulon. A Toulon, une révolte royaliste contraint les Napoléon à fuir pour Marseille….

     

     

    Napoléon rejoint l’armée française d’Italie et son destin militaire… En septembre 1793, il est nommé commandant provisoire de

     

    l’artillerie de la République au siège de Toulon.

     

     

    C’est le Directoire qui va nommer ce un jeune homme de vingt-quatre ans pour commander en Italie une armée de vingt-quatre mille hommes, contre une armée de cinquante mille aux ordres du général le plus expérimenté de l’Autriche.

     

     

    En juin 1794, la consulte de Corse décide la rupture définitive avec la France et le passage sous la protection de l’Angleterre.

     

    C’est seulement en juillet 1796 que Napoléon reconquière pour la France l’île corse.

     

     

    Aux représentants corses

    Napoléon Bonaparte raconté par Joseph Bonaparte

    Lettre de Napoléon Bonaparte à Pascal Paoli

     

     

    Oeuvres littéraires. Tome 2 / Napoléon Bonaparte ; publiées d'après les originaux et les meilleurs textes, avec une introduction, des notes historiques et littéraires et un index, par Tancrède Martel | Gallica

     

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    Mutilation de l’Histoire de France :
    détruire le passé pour
    glorifier le monde nouveau 

    Les Mensonges de l'Histoire dans les Manuels Scolaires

     

    Voici un siècle, dans son oeuvre en 4 volumes intitulée Histoire partiale, histoire vraie, l’historien Jean Guiraud, spécialiste de l’histoire de l’Église et professeur d’histoire et de géographie de l’Antiquité et du Moyen Âge à l’université de Besançon, dénonce les erreurs et mensonges historiques que renferment les manuels scolaires :

     

     

    l’Histoire la plus généralement admise enseigne selon lui ce qui est faux, et induit un désamour de notre passé doublé d’une haine de l’Ancien Régime, afin de mieux glorifier une République « donnant au monde la paix et la liberté ».

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    Aperçu des méthodes visant à mutiler le Moyen Age et la féodalité...

     

     

    Pour Jean Guiraud, la plupart des faiseurs de manuels d’histoire pèchent par une instruction superficielle qui leur a dispensé « quelques clartés de tout » sans leur permettre de rien approfondir et étudier par eux-mêmes, leur donnant à la fois un simple vernis de culture et une foi imperturbable en leur modeste bagage scientifique, fait uniquement d’emprunts et de connaissances livresques.

     

     

    De là une facilité toute particulière à se lancer dans des inductions dont ils ne soupçonnent pas la témérité ou la fausseté, une tendance fâcheuse aux généralisations les plus aventureuses, fruit naturel d’esprits simplistes et niaisement sûrs d’eux-mêmes.

     

    Le château féodal 

     

    Compilateurs sans originalité, ils manquent d’un sens critique qu’on n’a pas cultivé au contact des textes ; et ainsi, leur documentation est faite sans discernement, selon le hasard, ou, ce qui est encore plus grave, d’après les passions

    politiques et religieuses du jour.

     

     

    Sous leur plume se pressent les affirmations les plus fantastiques et les assertions les plus naïves, d’un pessimisme farouche, quand l’époque décrite a le malheur de leur déplaire, d’un optimisme rêveur et béat, lorsqu’elle a la bonne fortune de leur agréer.

     

    Afficher l'image d'origine 

     

    D’un côté, aucun trait pour corriger d’une teinte claire la noirceur du tableau ; de l’autre, aucune ombre pour souligner la splendeur de l’ensemble ;

     

     

     

    ici le noir est sans mélange ; là on nage en plein azur !

     

     

     

    Le Moyen Age représenté comme une époque de misère et de désespoir
    Notre historien prend l’exemple du célèbre manuel d’histoire de l’époque édité par la librairie Delaplane, signé J. Guiot — professeur d’école normale, directrice de l’école annexe à l’école normale d’Aix — et F. Mane — professeur de septième au lycée de Marseille.

     

     

     

    Voyez quelle sombre description elle nous trace du Moyen Age, nous dit Guiraud :

    Page 81, du Cours supérieur, elle noue parle d’une

    « Marseillaise du désespoir entonnée par cent mille affamés ».

     

     

     

    Quelle était cette Marseillaise, où a-t-elle été chantée, quels étaient ces cent mille affamés ? M. Mane ne nous le dit pas, pour une raison bien simple, c’est que cette Marseillaise n’a existé que dans son imagination de Marseillais et que ces cent mille affamés sont aussi réels que la sardine monumentale qui, toujours à Marseille, bouchait jadis l’entrée du Vieux Port !

     

     

    Page 35, du Cours moyen, Guiot et Mane nous décrivent la féodalité, « cette époque excessivement malheureuse..., cet affreux régime »

     

    où le seigneur est un guerrier brutal, cruel, ignorant (p. 36), foulant les moissons dorées (p. 37). Plus loin : « Le Moyen Age est l’époque des épouvantables famines ; alors sur les chemins les forts saisissent les faibles, les déchirent et les mangent !

     

    Quelques-uns présentent un fruit à un enfant, ils l’attirent à l’écart pour le dévorer ! »

     

     


    Représentation du fléau de la famine au Moyen Age


    Page 34, du Cours élémentaire, on lit :

    « Le seigneur est constamment en guerre, ses plaisirs sont cruels...,

     

    le Moyen Age est l’époque des affreuses famines : le paysan mange l’herbe des prairies, les forts saisissent les faibles, les déchirent et les dévorent..., bien peu d’enfants reçoivent l’instruction..., plaignons les écoliers ;

    ils sont constamment battus de verges (p. 35)...

     

     

    Que font ces enfants à l’école ? Tous pleurent ! »

     

     

     

    Et le résumé affirme gravement qu’ « au Moyen Age le sort du paysan est affreux : il vit dans l’épouvante et travaille gratuitement pour le seigneur..., dans les rares écoles les enfants sont constamment fouettés.

     

     

    Enfin le Cours préparatoire écrit (p. 30) : « Qu’il est triste le village d’il y a mille ans ! C’est la misère noire..., le paysan pleure et se désole à la vue du château qui lui rappelle qu’il est serf... Ses enfants ne lui appartiennent pas ; ils peuvent être vendus, le fils est séparé de son père, et la fille de sa mère. »

     

     

    A quel homme tant soit peu instruit, ou simplement à quel homme de bon sens fera-t-on admettre que les choses se passaient ainsi,

    « il y a mille ans » ?

     

    Dans quel pays, si déshérité qu’on le suppose, tous les enfants, sans exception, pleurent-ils dans les écoles, parce qu’ils sont sans cesse battus de verges ?

     

    Concevez-vous une école où le maître passe tout son temps — sans en distraire une minute — à fouetter les enfants et où tous les enfants sont uniquement occupés à pleurer ?

     

     

     

    Mais quand donc le maître enseignait-il ?

     

    Quand donc les enfants faisaient-ils leurs devoirs et récitaient-ils leurs leçons ?

     

     

     

    C’est ce que nous racontent Guiot et Mane :

     

    « tous les enfants pleurent..., parce qu’ils sont constamment battus de verges ! »

     

     

    Ce n’est pas de l’histoire de France, c’est plutôt une histoire de loup-garoudestinée à effrayer les petits enfants !

    A quel homme raisonnable fera-t-on croire que dans ce pays, que la poésie populaire du Moyen Age a appelé la « douce France »,

     

    TOUS les paysans pleuraient devant le château du seigneur, comme leurs enfants sous le fouet du maître (que de larmes !), qu’ils ne se nourrissaient

    QUE D’HERBE et qu’ils étaient dépouillés de leurs fils vendus comme esclaves ?

     

     

     

     

    A qui fera-t-on croire que la France du Moyen Age était un pays de cannibales où les forts, au lieu de manger la viande des moutons ou des bœufs,

     

    absorbaient la chair des faibles, où, dès qu’un enfant sortait sur la route, on lui présentait une pomme pour l’attirer à l’écart, et le manger !

     

    C’est là une histoire "d’ogres" et non une histoire de France !

     

     

     

    Remarquez d’ailleurs que les documents protestent contre les traits d’un pareil tableau. Nous avons des inventaires de granges, de fermes, de maisons de paysans au Moyen Age.

     

    Le dénombrement de leurs provisions nous prouve qu’ils vivaient non d’herbe — à moins que ce ne fût, comme de nos jours, de la salade !

     

    — mais de viande de mouton et de porc — plus rarement de bœuf — de veau quand on était malade, de salaisons, de poissons frais ou salés, et de légumes.

     

     

    Nous avons plusieurs lois des empereurs chrétiens du IVe siècle interdisant formellement de séparer un esclave de sa femme et de ses enfants.

     

     

     

     

    Quant à la famille du serf, un tout petit raisonnement aurait prouvé à Guiot et Mane qu’elle ne pouvait pas être dispersée par le seigneur, puisqu’elle était attachée à la glèbe, et que, par conséquent, s’il ne lui était pas permis de quitter la terre où elle vivait, on n’avait pas non plus le droit de l’en détacher, et d’en vendre isolément les membres.

     

     

    Enfin, M. Luchaire, professeur à la Sorbonne et membre de l’Institut, déclare avec raison dans la grande Histoire de France de Lavisse, qu’à la fin du XIIe siècle, c’est-à-dire en pleine féodalité, il n’y avait que peu de serfs et qu’en tout cas, ils ne devaient pas tout leur travail au seigneur.

     

     

     

    « On constate qu’au début du XIIIe siècle, les affranchissements individuels ou collectifs ont diminué beaucoup le nombre des serfs.

    Les terres, qui ont la malheureuse propriété de rendre serfs ceux qui les habitent, ont été graduellement absorbées par les terres libres.

     

     

    L’hérédité même du servage est atteinte.

     

     

    Des provinces entières, la Touraine, la Normandie, la Bretagne, le Roussillon, plusieurs régions du Midi semblent ne plus connaître le servage, ou être en très grande partie libérées.

     

    Dans les pays où il subsiste, par exemple le domaine royal et la Champagne, même quand les propriétaires ne se relâchent pas facilement de leurs droits, la condition servile est devenue moins intolérable.

     

     

     

    La taille arbitraire n’existe plus en beaucoup d’endroits ; le formariage, la main-morte sont souvent supprimés.

     

    Nombre de paysans ne sont plus soumis qu’à la capitation, impôt de trois ou quatre deniers. » Ainsi, au Moyen Age, la plupart des paysans étaient libres, les serfs étaient l’exception.

     


    Le château féodal


    Au XIVe siècle, le mouvement vers la liberté s’accentua dans des proportions considérables ; en 1315, Louis X affranchissait tous les serfs du domaine royal et de la Champagne qui avait résisté jusque-là au mouvement d’émancipation.

     

     

     

    Quant aux paysans libres, c’est-à-dire à la presque totalité de la population

    rurale, « les concessions de privilèges et d’exemptions leur sont vraiment prodiguées (au XIIe siècle) par les seigneurs du temps de Louis VII et de Philippe-Auguste.

     

    C’est l’époque de la grande diffusion

    de la charte de Lorris.

     

     

     

    A l’exemple de Louis VII et de son fils, les seigneurs de Courtenay et de Sancerre et les comtes de Champagne la distribuent assez libéralement aux villages de leurs fiefs. Même quand cette charte n’est pas octroyée intégralement et d’une manière explicite, son influence se fait sentir,

    surtout par l’abaissement du taux des amendes judiciaires, dans la plupart des contrats qui intervenaient alors, de plus en plus nombreux, entre les seigneurs et leurs paysans.

     

     

    « En 1182, l’archevêque de Reims, Guillaume de Champagne, concéda à la petite localité de Beaumont-en-Argonne une charte qui allait servir de modèle à la plupart des chartes d’affranchissement accordées aux localités rurales des comtés de Luxembourg, de Cheny, de Bar, de Réthel, et du duché de Lorraine.

     

     

    En Champagne, elle fit concurrence à la charte de Soissons et à la loi de Verviers.

     

     

     

    Elle ne donnait pas seulement aux villageois des franchises étendues, elle leur concédait une apparence d’autonomie, des représentants librement élus, les échevins, un maire et le libre usage des bois et des eaux...

     

     

     

    D’autres constitutions, moins répandues que celles de Lorris et de Beaumont, transformaient peu à peu l’état civil et économique des campagnes...

    Le village ne formait pas une personne morale,

     

    mais il était représenté par un maire. »

    (Histoire de France, Lavisse)

     

     

     

    Des paysans signant des contrats librement débattus avec leurs seigneurs, recevant d’eux pour leurs villages des constitutions et des chartes où leurs droits étaient nettement précisés, élisant leurs maires et s’administrant eux-mêmes, comme les habitants de nos communes, vivaient-ils sans cesse dans l’épouvante, comme l’écrivent Guiot et Mane ?

     

     

     

    Le seigneur avait-il tout pouvoir sur eux, et en particulier celui de leur saccager leurs moissons dorées ?

     

    Les documents disent précisément tout le contraire.

    Mais alors Guiot et Mane sont-ils des faussaires ?

     

     

    Certes non.

     

     

    Ce sont tout simplement des esprits insuffisamment renseignés qui ont généralisé des cas particuliers, en les grossissant démesurément par ignorance, excès d’imagination et passion.

     

    Ils ont trouvé, dans quelques histoires, des citations de Raoul Glaber ou de tel autre chroniqueur du Moyen Age, signalant, à une date donnée et dans tel pays, une famine ou même simplement un renchérissement des vivres, quelques actes criminels suggérés par la misère ;

     

     

    ailleurs, ils ont vu un seigneur abusant de son pouvoir et imposant à ses paysans des vexations arbitraires ou des impôts écrasants.

     

     

     

     

    Ils ont accepté ces faits sans les contrôler — car, en bons « primaires », ils manquent de critique — ils n’ont pas vu, par exemple, avec M. Gebhart — professeur de la Sorbonne et membre de l’Académie française — que Raoul Glaber avait une imagination débordante poussant tous les faits au drame, et que par conséquent, il faut se défier de ses affirmations.

     

     

    Bien plus, ces faits admis, ils ne se sont pas demandé s’ils étaient signalés précisément parce qu’ils étaient exceptionnels ; ils n’ont pas vu qu’ils avaient produit, sur l’esprit du chroniqueur qui les rapporte, une impression d’autant plus profonde qu’ils étaient rares et monstrueux.

     

    Et par une induction prématurée et dès lors antiscientifique, ils ont fait de l’exception la règle.

     

    Raoul Glaber cite comme un événement particulièrement abominable et inouï qu’un jour par misère un brigand a tué un homme et l’a mangé ; Guiot et Mane écrivent que, pendant tout le Moyen Age, tous les forts mangeaient les faibles et que les enfants qui acceptaient d’un passant un fruit étaient attirés à l’écart, dépecés et mangés sans poivre ni sel !

     

     

     

    Voilà la généralisation hâtive dans toute sa fausseté.

     

     

    Et voilà l’histoire qu’au nom de l’Etat, on enseigne de force aux enfants pour les délivrer de tout préjugé et libérer leur esprit !

     

     

    Méconnaissance du rôle de la féodalité dans l’évolution des sociétés
    La féodalité est parée de tous les défauts.

     

    Elle est tyrannique ;

     

    elle exploite par la violence le travail du peuple :

     

     

    « Le pauvre paysan, dit Calvet dans son Cours préparatoire, travaille toujours ; s’il refuse, on le met en prison, on le bat, on lui coupe le nez et les oreilles, on lui arrache les dents, on lui crève les yeux... Les rois protégeaient les pauvres gens à peu près de même que les bergers gardent les brebis du loup, pour pouvoir traire leur lait et vendre leur laine ».

     

     

    Pour Léon Brossolette, ancien inspecteur de l’enseignement primaire à Paris, tous les barons féodaux sont « brutaux et farouches », affirme-t-il dans son Cours moyen.

     

     

    Il nous parle de serfs qui

    « se lassèrent d’être sans cesse pillés, battus, emprisonnés, pendus » ; il nous montre les marchands, tapis de peur dans leur ville et leurs sombres boutiques.

     

     

     

    Quant au paysan, disent Louis-Eugène Rogie et Paul Despiques, il vivait dans une cabane « dont les murs étaient faits de lattes entremêlées de torchis...

    le toit de chaume, le parquet de terre battue, le plus souvent sans fenêtre ».

    Aucun de ces auteurs ne se pose même cette question :

     

     

    « Comment un régime que l’on nous

    dit aussi affreux a-t-il duré plusieurs siècles ? »

     

     


    Une ville au Moyen Age


    Encore moins nous exposent-ils la raison que nous en a donnée Taine : si dans toute l’Europe du Moyen Age la féodalité est restée puissante et a été acceptée pendant plusieurs siècles,

     

     

    c’est parce qu’elle répondait à une nécessité sociale, que cette organisation convenait le mieux à ces temps-là et que, pendant l’anarchie que les invasions et la dissolution de l’empire carolingien avaient déchaînée, les paysans et les habitants des villes avaient été heureux de trouver dans les seigneurs de puissants protecteurs,

     

     

    derrière les murs de leurs châteaux un asile, dans leur épée une sauvegarde pour la sécurité de leurs récoltes, de leur industrie et de leur commerce.

     

     

    Méconnaissance volontaire du rôle historique de la royauté

    La royauté est la négation de la République ; les auteurs de manuels s’efforceront en conséquence de démontrer qu’elle a eu tous les vices, exercé toutes les tyrannies, qu’elle s’est opposée à l’instruction, faisant de l’ignorance la complice de son despotisme, explique Jean Guiraud.

     

     

     

    Dans un de ses exercices, M. Calvet demande à ses élèves de prouver qu’un « roi absolu à qui rien ne résiste est incapable de bien gouverner » (Cours élémentaire, p. 117),

     

     

    comme si des souverains absolus tels que Pierre le Grand en Russie, Frédéric II en Prusse, Henri IV en France

    n’avaient pas bien gouverné leurs Etats.

     

    Pour Brossolette,

     

     

    « Louis XI ne fut ni plus fourbe ni plus méchant que les princes ses contemporains »

     

     

    (Cours moyen, p. 143) ;

     

    ce qui revient à dire qu’au XVe siècle TOUS les princes sans exceptionétaient fourbes et méchants, même quand ils s’appelaient le « bon roi » René.

     

     

    Pour nous faire connaître le « peuple sous Louis XIV », le même auteur, qui nous indique à peine d’un mot les efforts souvent couronnés de succès que fit Colbert pour diminuer les impôts par la réforme de la taille, trouve plus scientifique de résumer tout le règne en quatre faits mis en images :

     

     

    la révolte des Boulonnais contre les receveurs de l’impôt, une sédition à Rennes, une scène purement fantaisiste de famine, et l’histoire de M. de Charnacé abattant d’un coup de fusil un couvreur qui travaillait sur un toit.

     

     

     

    En admettant que tous ces faits soient exacts et que la royauté ait commis ou approuvé toutes sortes de crimes, écrit Guiraud, il est une vérité qui a son importance et que passent sous silence tous les manuels, sauf celui de Calvet, c’est qu’elle a fait la France.

     

    N’est-ce pas elle qui a réuni patiemment au domaine royal toutes les provinces qui s’étaient enfermées si longtemps en elles-mêmes ?

     

    Par un travail persévérant de plusieurs siècles, elle a reformé en une seule nation la poussière d’Etats qui était sortie du chaos des invasions, et donné à la race française, avec l’unité,

     

    la prépondérance politique et économique dans l’Europe du Moyen Age, sous saint Louis, dans l’Europe du XVIIe siècle, avec Louis XIV.

     

    Un pareil rôle ne méritait-il pas d’être rappelé ?

     

    Mais en le signalant, on aurait montré aussi la part qu’ont prise à la formation et à la gloire de la patrie des tyrans qui n’étaient ni révolutionnaires ni laïques ;

     

     

    on a préféré passer ces grands faits et mutiler l’histoire.

     

    SOURCES /

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    Le Québécois de 15 ans a fait le lien entre la forme des constellations et la position des villes mayas

    William Gadoury étudie en 4e secondaire à l’Académie Antoine-Manseau de Joliette. Il sera porte-parole de l’Expo-Science pancanadien à l’Université McGill à Montréal le 18 mai.

    SAINT-JEAN-DE-MATHA | Un Québécois de 15 ans a découvert une nouvelle cité maya jusque-là méconnue grâce à sa théorie selon laquelle cette civilisation choisissait l’emplacement de ses villes selon la forme des constellations d’étoiles.


    William Gadoury, un adolescent de Saint-Jean-de-Matha dans Lanaudière, est devenu une petite vedette à la NASA, à l’Agence spatiale canadienne et à l’Agence spatiale japonaise, alors que sa découverte est sur le point d’être diffusée dans une revue scientifique.

    Passionné des Mayas depuis plusieurs années, il a analysé 22 constellations mayas et s’est aperçu que s’il reliait sur une carte les étoiles des constellations, la forme de chacune d’entre elles correspondait au positionnement de 117 cités mayas. Aucun scientifique n’avait encore découvert une telle corrélation entre les étoiles et l’emplacement des villes mayas.

     

     

    Le génie de William a cependant été d’analyser une 23e constellation. Celle-ci contenait trois étoiles et seulement deux cités correspondaient sur la carte. Selon sa théorie, il aurait donc dû y avoir une 118e cité maya dans un endroit reculé et inaccessible dans la péninsule du Yucatan, au Mexique.

    Une des 5 plus grosses cités

    Des analyses à partir des satellites de différentes agences spatiales internationales ont révélé qu’il y avait effectivement une pyramide et une trentaine de bâtiments à l’endroit précis identifié par le jeune homme.

    Le Journal a eu accès aux images satellites où l’on voit différentes structures de ce qui pourrait bien être une ancienne cité. «Des formes géométriques, comme des carrés ou des rectangles, sont apparues sur ces images, formes qui peuvent difficilement être attribuées à des phénomènes naturels», affirme le spécialiste en télédétection à l’Université du Nouveau-Brunswick, Dr Armand LaRocque.

    Non seulement il aurait découvert une nouvelle cité maya, mais il s’agirait d’une des cinq plus grosses.

    «Quand le Dr LaRocque m’a confirmé, en janvier dernier, que l’on distinguait une pyramide et une trentaine de structures, c’était extraordinaire», a dit le jeune homme.

    Il a nommé cette cité perdue K’ÀAK’ CHI’ soit «Bouche de feu» en français.

    «Je ne comprenais pas pourquoi les Mayas avaient construit leurs cités loin des rivières, sur des terres peu fertiles et dans les montagnes, a indiqué William Gadoury. Il fallait qu’il y ait une autre raison, et comme ils adoraient les étoiles, l’idée m’est venue de vérifier mon hypothèse. J’ai vraiment été surpris et excité quand je me suis rendu compte que les étoiles les plus brillantes des constellations correspondaient aux plus grandes villes mayas».

    Il veut y aller

    Pour l’instant, personne ne s’est encore rendu dans la jungle pour voir la Bouche de feu.

    William a parlé à deux archéologues mexicains à qui il a présenté ses travaux, mais ceux-ci ne s’y sont pas rendus.

    «C’est toujours une question d’argent. Organiser une expédition coûte horriblement cher», a dit le Dr Armand LaRocque.

    Les archéologues ont promis à William de l’amener lors de leurs fouilles. C’est le souhait le plus cher du jeune homme.

    «Ce serait l’aboutissement de mes trois années de travail et le rêve de ma vie», a-t-il dit.

     

    Les étoiles lui ont donné la clé

    William Gadoury s’est intéressé aux Mayas à la suite de la publication du calendrier maya annonçant la fin du monde en 2012.

    L’ado a trouvé 22 constellations dans un Codex Maya de Madrid.

    En reliant les étoiles des constellations pour créer des formes et en appliquant avec des transparents les constellations sur une carte Google Earth, il a constaté que cela correspond aux cités mayas de la péninsule du Yucatan.

    Au total, les 142 étoiles correspondent à 117 cités mayas.

    Les étoiles les plus brillantes représentent les plus importantes cités.

    De plus, la méthode utilisée par William fonctionne avec les civilisations aztèques, incas et harapa en Inde.

    23e constellation

    Il a trouvé dans un livre de référence maya une 23e constellation qui était manquante. En reliant les trois étoiles, il s’est aperçu qu’il manquait une cité maya sur la carte.

    Il a partagé cette découverte avec l’Agence spatiale canadienne qui lui a fourni des images satellites de la NASA et de l’agence japonaise JAXA.

    Il a visité aussi une centaine de sites web distributeurs d’images satellites qui lui ont permis de mettre la main sur des images datant de 2005, une année où un grand feu avait dévasté la région, ce qui a rendu plus visibles les vestiges de sa cité perdue.

     

    Les scientifiques impressionnés

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    Photo courtoisie
    Daniel De Lisle
    Agence spatiale canadienne

    SAINT-JEAN-DE-MATHA | Les experts et scientifiques sont unanimes.

    La découverte de William Gadoury est exceptionnelle.

    «Ce qu’il y a de fascinant dans le projet de William, c’est la profondeur de sa recherche. Faire le lien entre la position des étoiles et la localisation d’une cité perdue et l’utilisation des images satellitaires sur un tout petit territoire pour y déceler des vestiges enfouis sous une végétation très dense, c’est tout à fait exceptionnel!» a dit Daniel De Lisle, de l’Agence spatiale canadienne. Il a d’ailleurs remis une médaille de mérite au jeune homme.

    L’Agence spatiale a contribué à l’avancement des recherches du jeune homme en fournissant des images satellites qui lui ont permis de trouver sa cité perdue.

    Pas facile

    Le Dr Armand LaRocque, un spécialiste en télédétection de l’Université du Nouveau-Brunswick à Frédéricton a joué un rôle majeur dans l’analyse des images radar.

    «La découverte de structures humaines cachées par la jungle du Yucatan n’a pas été chose facile, mais l’utilisation d’images satellites, ainsi que l’apport du traitement d’images numériques ont permis de faire ressortir ces structures et de confirmer leur possible existence, bien qu’elles aient été oubliées depuis plusieurs centaines d’années.»

     

    La Cité Perdue

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    Photomontage
    • Nom: La Bouche de feu
    • Pyramide de 86 mètres
    • Superficie totale de 80 à 120 km carrés
    • Localisation: 17 ° Nord 90 ° Ouest
    • Réseau important d’allées et de rues
    • 30 structures visibles de l’espace
    • 4e plus importante cité maya

     

    Besoin de fonds pour aller au Brésil

    Jusqu’ici l’école payait 100 % des frais pour les Expos-science (régionale et nationale) de William. Pour sa présence à l’Expo-science internationale Brésil en 2017, l’Académie Antoine-Manseau a épuisé son budget attribué aux sciences et ne peut fournir que 50 % des frais. Il manque donc autour de 1000 $ pour lui permettre de s’y rendre.

    Les gens désirant contribuer pour aider William Gadoury à représenter le Québec à Fortizina peuvent le faire en communiquant avec le jeune chercheur par courriel au: will_maya@live.ca

     

    Qui sont les mayas ?

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    Photo Fotolia
    • La civilisation maya a existé de 2600 av. J.-C. à environ l’an 1000 apr. J.-C.
    • Elle occupait le sud du Mexique, le Guatemala, le Bélize et le Honduras
    • Elle excellait en astronomie, a mis au point un calendrier très précis et maîtrisait l’écriture
    • Elle s’est distinguée par son architecture composée de beaucoup de détails et par ses pyramides qui permettaient de s’approcher des dieux.
    • Excellents agriculteurs qui défrichaient la forêt tropicale pour cultiver la terre et nourrir les cités.
    • L’effondrement de la civilisation n’a pas une cause unique. La révolte des paysans, des guerres internes ou un changement climatique pourraient expliquer l’abandon des villes.

    Source : http://www.journaldemontreal.com/2016/05/07/un-ado-decouvre-une-cite-maya

    ——–note stopmensonges.com———

    Moi ce qui m’étonne c’est qu’on ait donné le titre de scientifique à tous ces crétins.

    Ça fait plus de 10 ans que les chercheurs de vérité ont trouvé le lien entre les constellations et l’emplacement des pyramides sur Terre.

    Il leur faudra encore combien d’années aux « scientifiques » pour étudier la cartographie du site des pyramides sur Mars de Sydonia ?

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    Cassez vous et laissez la place aux jeunes, vous avez fait suffisamment de dégâts (vous les scientifiques et les pseudos archéologues main stream soutenus par les fondations de Rockfeller et Rothschild) dans l’esprit des gens en refusant d’ouvrir votre esprit/et/ou en mentant délibérément en l’échange d’un gros chèque.

    Namasté

    Laurent

     

    http://stopmensonges.com/ado-de-15-ans-decouvre-une-cite-maya/

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