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    Les mensonges les plus incroyables...

     Luc Mary et Philippe Valode

     

    Les auteurs de ce livre ne courent pas d’un plateau de télévision à l’autre.

    Ils n’en sont pas moins pourvus d’un bon talent d’écrivain et d’une érudition exceptionnelle.

     

    Sous un titre tout à fait justifié : Les mensonges les plus incroyables de l’Histoire, les deux historiens nous éclairent sur près d’une centaine d’événements ou de faits significatifs qui peuvent prêter à débat.

     

    En introduction de chaque enquête, ils rappellent le contexte historique de sorte que l’ensemble du livre dresse de l’Histoire de France un portrait à peu près complet depuis les origines gauloises.

     

    Il n’est pas nécessaire, donc, d’être féru d’histoire pour se plonger dans sa lecture. Bien au contraire, celle-ci peut devenir une agréable initiation à l’Histoire de France.

     

    À recommander, pourquoi pas ? aux collégiens désireux de briller en classe.

     

    Le style est précis et bien enlevé, accessible à tous les publics. Nous avons apprécié plus que tout le sérieux de l’analyse et l’absence de «sensationnalisme» raccoleur.

     

    De façon significative, les titres de chaque récit sont affirmatifs quand ils exposent une vérité mal connue

     

    (exemple :

    Les Gaulois ne sont pas des barbares !) ; ils sont interrogatifs quand ils exposent une assertion douteuse

    (exemple : Napoléon 1er peut-être empoisonné à Sainte-Hélène ?).

     

    Des faits, rien que des faits

    Les quelques pages consacrées aux Gaulois ou à la prétendue «peur de l’An Mil» suffisent à dresser le tableau de la société gauloise, avec ses campagnes bien cultivées et ses artisans ingénieux, comme de la société médiévale, en pleine crise d’adolescence.

     

    Luc Mary et Philippe Valode ne se privent pas non plus de bousculer des idées reçues, par exemple sur le «bon roi Henri» (Henri IV) et son ministre Sully, qui n’étaient pas en leur temps aussi populaires que l’ont prétendu les historiens du XIXe siècle.

     

    Toujours avec talent, ils trouvent moyen de dresser le bilan détaillé des pertes humaines de la Révolution française tout comme de l’Épuration ou de la guerre d’Algérie ; des réalités généralement occultées.

     

    Leur sélection des événements contemporains dessine une image toute en nuances de notre Histoire récente :

      

    tentative de De Gaulle de dominer l’Indochine (1945),

    répression à Madagascar (1947),

    victoire militaire française en Algérie (1957-1958),

    tragédie d’Oran (1962),

    morts de Robert Boulin, Pierre Bérégovoy et François de Grossouvre.

    Autant de pépites pour enrichir notre culture.

     

    André Larané

     
    Sources
     
    http://www.herodote.net/Les_mensonges_les_plus_incroyables_-bibliographie-379.php
     
     
     
     
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    Les mensonges de l'Histoire

     


    Parmentier a importé la pomme de terre !

     

     

     

    Faux ! En effet, la pomme de terre était déjà présente en France depuis la fin du XVI° siècle, alors

    qu'Antoine Augustin Parmentier naquit en août 1737.

     

     

    Antoine Augustin Parmentier, par François DUMONT l'aîné, 1812, château de Versailles, Versailles..

     

     

     

    A l'origine, la pomme de terre n'était cultivée qu'au Pérou, et ce depuis le premier millénaire avant Jésus Christ.

      

    Par la suite, les conquistadores espagnols firent la découverte de cette plante au cours de leurs incursions dans la région

    (premier tiers du XVI° siècle.), et importèrent ainsi la pomme de terre en Espagne.

     

    En quelques décennies, cette plante ne tarda guère à se répandre dans toute l'Europe.

      

    Toutefois, bien qu'ayant rencontré un franc succès dans de nombreux pays, la pomme de terre fut, en France, utilisée pour nourrir le bétail.

     

    Pendant près d'un siècle, les Français considérèrent comme "avilissant" le fait de consommer un tel aliment

    (les superstitions et préjugés

    allaient bon train à cette époque...).

     

     

     

    Le jeune Parmentier, alors âgé d'une vingtaine d'année, était pharmacien aux armées lors de la guerre de sept ans

    (1756 à 1763.).

      

    Incarcéré par les Prussiens, il découvrit la pomme de terre lors de son incarcération

     

    (en effet, les différentes principautés du

    Saint Empire Romain Germanique avait depuis longtemps adopté la consommation de cet aliment.).

     

     

     

    Dès son retour en France, Parmentier fit en sorte de faire découvrir cette plante à ses compatriotes.

     

    Il organisa alors divers banquets, proposant uniquement des plats composés à base de pomme de terre, recevant des invités prestigieux

    (tels que Louis XVI, Marie Antoinette,

    Benjamin Franklin, etc.).

      

    Par ailleurs, Parmentier fit garder ses champs de pomme de terre par des soldats du roi, afin de faire croire à la population que les plantes cultivées devaient coûter fort cher et n'étaient réservées qu'aux nobles.

      

    Ainsi, de nombreux vols eurent lieu, et la consommation de la pomme de terre put alors se répandre.

     

     

     

    Parmentier ne fut donc pas celui qui importa la pomme de terre en France, mais bien celui qui la fit connaitre au grand public.

     

     

    sources

      

    D.R.

     

    http://dona-rodrigue.eklablog.com/parmentier-et-la-pomme-

    de-terre-c17299741#!/parmentier-n-a-jamais-importe-la-pomme-de-terre-a28815307

      

      

      

      

      

     

     

     

     

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    Les mensonges de l'Histoire

     


    Au Moyen âge, les gens ne se lavaient pas !

     

     

     

    Faux !

    Car contrairement à ce que l'on pourrait penser, les gens du Moyen âge étaient bien plus propres que les contemporains de Louis XIV ou même de Napoléon...

     


    Mais d'où provient cette idée reçue, selon laquelle le Moyen âge fut une époque sombre et obscure, où les gens vivaient repliés sur eux mêmes, courbant l'échine sous le joug de leur tyrannique souverain, et sales de surcroit ?

     

    Les coupables sont une fois de plus les auteurs républicains du XIX° siècle, dont l'objectif inavoué était de "noircir" l'époque médiévale afin de glorifier la république.

     

    Ces derniers, outre le mythe d'un Moyen âge crasseux, élaborèrent d'autres fariboles tout aussi ridicules, telles que "le droit de cuissage", "nos ancêtres les Gaulois", etc.

     

     

     

    En réalité, les gens du Moyen âge raffolaient des bains !

     

    En effet, à cette époque, l'on attribuait à l'eau de nombreuses propriétés curatives (par exemple, Charlemagne prenait régulièrement des bains dans des sources thermales.).

     

    Dans les villes, les bains publics se développèrent considérablement dès la fin du XIII° siècle.

     

    Deux siècles plus tard, les étuves connurent leur apogée, devenant de véritables lieux de vie : en effet, les bains étaient mixtes, et l'on pouvait y prendre ses repas.

     

     

    Banquet organisé au cours d'un bain collectif, par Valère MAXIME, enluminure issue de l'ouvrage Faits et dits mémorables, Bruges, XV°siècle.

     

     Les bains communs restent appréciés durant tout le Moyen Age. Charlemagne, qui séjournait volontiers dans les villes de cure, invite ses amis dans sa piscine d'Aix-la-Chapelle, et quelquefois même les soldats de sa garde, ajoute Eginhard, de sorte que souvent cent personnes et plus se baignent à la fois.

     

    Le maillot n'avait alors pas lieu d'être. Notons qu'ici aussi, il suffit pour sauvegarder la morale que la séparation des sexes soit assurée.

     

    Personne ne s'offusque de la nudité commune, pourvu qu'elle ne rassemble que des hommes, ou des femmes.


    Les statuts des étuveurs de Paris donnés par le prévôt le 11 février 1399 fixent, par exemple, le prix payé par le client pour le drap. Il est donc permis de ne pas en vouloir !
     

     

    A Baden, en 1415, les femmes se baignent nues, mais dans une piscine séparée des hommes.

     

    bains moyen âge

     

    Ceux-ci, raconte le Pogge, peuvent cependant y accéder revêtus d'un drap de lin.

     

    Dans d'autres bassins, les femmes portent un vêtement si lâche qu'il ne cache pas grand-chose.

     

    Depuis la galerie, quelques hommes leur lancent des pièces pour voir s'entrouvrir leurs vêtements.

     

    Le drap semble donc le premier vêtement mentionné en ces lieux.

     

     

    Toutefois, à la fin du XVI° siècle, plusieurs facteurs entraînèrent la fermeture des bains. De prime abord, au fil des années, les étuves s'étaient transformées en de véritables maisons closes, ce qui fut fermement critiqué par les huguenots moralistes.

     

    En outre, les médecins de l'époque avancèrent la thèse selon laquelle l'eau, polluée, était responsable des épidémies et des maladies. Selon les médecins, les miasmes entraient plus facilement à l'intérieur du corps, car les pores se dilataient une fois plongée dans l'eau chaude.

     

    Enfin, l'Eglise donna le coup de grâce aux bains publics, adoptant une ligne directrice plus ferme, privilégiant l'esprit au détriment du corps.

     

    Ainsi, la nudité qui ne choquait guère au Moyen âge, fut considérée comme une véritable offense à l'aube du XVII° siècle...

     

     

     

    Les étuves fermèrent alors les unes après les autres, ce qui eut pour conséquence de plonger les gens de l'époque moderne (et non du Moyen âge.) dans une longue période d'hygiène hasardeuse...

    qui se prolongea finalement jusqu'au XX° siècle !

     

    LES BAINS ET L'HYGIENE AU MOYEN-AGE

    Contrairement aux idées reçues, l'hygiène tient une place importante au Moyen Age et devient même un plaisir.

    Le bain :

    Dès la naissance le bain est mis en valeur. Ainsi lit-on qu'il est recommandé de baigner le nouveau-né à chacun de ses réveils. Le bain est ainsi donné "quand l'enfant ara assez dormi, ci le doit-on laver trois fois par jour".

    LES BAINS ET L'HYGIENE AU MOYEN-AGEEn ville ou dans les châteaux, on prend des bains dans les mêmes grandes cuves de bois qui servent à faire la lessive, et qui se trouvent dans la salle commune ou dans la chambre, dont on recouvre le fond d'un linge épais, afin d'éviter les échardes.

    Les maisons n'étant pas pourvues en eau courante, préparer un bain prend un certain temps : il faut remplir des seaux d'eau au puits, chauffer cette eau sur le feu, et la verser ensuite dans la baignoire. Souvent un rideau autour du baquet permet de garder plus longtemps la chaleur. Le "fond de bain" sert également à filtrer les saletés entre le bain de différentes personnes. Le villageois ou le paysan se contente du ruisseau ou fait sa toilette devant un seau.

    Dans les monastères, en revanche, les bains sont réservés aux malades et aux convalescents. Il faut cependant s'en abstenir dans les trois jours qui suivent une saignée.

    Toutes les villes d'Europe possèdent des bains publics et Paris en compte vingt sept inscrits sur le Livre de la taille à la fin du XIIIe siècle. Ces bains sont ouverts tous les jours sauf les dimanches et jours de fêtes.

    Des étuveurs se chargeent de chauffer l'eau, puis quand elle était prête, des crieurs annoncent l'ouverture du bain. Il est en effet plus aisé de se rendre aux étuves que de faire chauffer de l'eau chez soi. Il est interdit de faire crier avant le lever du soleil, afin d'éviter que les clients, se pressant pour le bain, tombent sur des voleurs.

    " Seigneur qu'or vous allez baigner et étuver sans délayer, les bains sont chauds, c'est sans mentir..."

    Dans une ou plusieurs salles voisines, des cuveaux de bois peuvent accueillir une douzaine de baigneurs. On y accéde par un marchepied pour s'immerger jusqu'à mi-corps, totalement nu. Ces étuves sont mixtes, ce qui est d'ailleurs à l'origine de leur fâcheuse réputation. Certaines miniatures montrent, à l'arrière-plan de la salle des bains, de nombreux lits qui n'ont pas pour but unique le repos des clients.

    LES BAINS ET L'HYGIENE AU MOYEN-AGE
     
     
    A l'entrée, on loue une serviette de toile et un pain de savon, formé d'un mélange d'huiles, de suif et de cendre.
     
    L'entretien de la chaleur sous les cuves est assuré par des briques réfractaires. Un fontanier y veille et un personnel de surveillance va et vient pour éviter les vols parmi les effets des baigneurs.

    Pour se laver la tête, on conseille au XIIIe siècle le jus de bette pour éliminer les pellicules et les feuilles de noyer, ou de chêne, pour obtenir une belle chevelure. On préconise, pour éviter la "puanteur" de s'arracher les poils et de se laver les aisselles avec du vin, associé à de l'eau de rose et à du jus de casseligne.

    Au XIVe siècle, on voit apparaitre des lavabos emplis au broc, avec écoulement par une bonde mobile.
     
    L'eau est apportée du dehors. L'usage est de se laver les pieds au coucher, le visage au lever, les mains avant de passer à table, les dents, à l'occasion.

    Se laver les dents :

    En 1239, le médecin-poète Jean de Milan écrit :

     
     
    "Frotte tes dents et les tiens nettes
    Rien n'est si laid quand tu caquettes
    Ou ris, de voir sous ton chapeau
    Des dents noires comme un corbeau
    Qui te donnent mauvaise haleine."

     
     
    Pour se blanchir les dents, il faut se les frotter avec du corail en poudre ou de l'os de seiche écrasé.
     
    C'est au XIVe siècle qu'apparaissent les premiers cure-dents fabriqués. On se rince la bouche à l'eau ou avec une soupe de vin, voire de l'urine ( dont l'usage est cité dans les recommandations d'usage du médecin d'Henri III ) et parfois avec de l'oxymel (mélange de miel, de vinaigre et de sel marin).
     
    Les mauvaises dentitions sont donc courantes.

    Aller aux latrines :

    Les plus riches ont recours à l'étoupe de lin ou de chanvre pour s'essuyer. Il semble qu'un petit morceau de bois fit son apparition au bas Moyen-Age afin d'essuyer "le plus gros" et que l'on finissait avec du foin, des feuilles ou de la terre. Les gens du peuple se contentent de ce que fournit la nature et utilisaient des feuilles de marronnier ou de certaines plantes à feuilles duveteuses que l'on trouve dans les jachères.

    LES BAINS ET L'HYGIENE AU MOYEN-AGE 

     


     

     

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